09/12/2022
Présence de l'ONG Ascendances à la première session de l'Instance permanente sur les Personnes d'Ascendance Africaine
du 5 au 8 décembre 2022, au Palais de Nations à Genève.
« Le 2 août 2021, l'Assemblée générale a adopté sa résolution 75/314 , dans laquelle elle a officiellement opérationnalisé l'Instance permanente en tant que "mécanisme consultatif pour les personnes d'ascendance africaine et les autres parties prenantes concernées en tant que plate-forme pour améliorer la sécurité et la qualité de vie et les moyens de subsistance" des Personnes d'Ascendance Africaine, ainsi qu'un organe consultatif auprès du Conseil des Droits de l'Homme, conformément au programme d'activités pour la mise en œuvre de la Décennie Internationale des Personnes d'Ascendance Africaine et en étroite coordination avec les mécanismes existants ».
Six cents participants, issus de tous les continents, ont répondu à l’appel du Comité du Programme des Personnes d’Ascendance Africaine du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations-Unies pour ce rendez-vous fondateur dans la reconnaissance des Droits Universels des Peuples d’Ascendance Africaine.
Pendant quatre jours, les représentants des États, les experts, le groupe de travail des Personnes d’Ascendance Africaine, les membres de la société civile ont témoigné des conditions de vie, de sécurité et des moyens de subsistances alarmants des enfants, des femmes, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap(s) appartenant à la grande famille des personnes d’Ascendance Africaine.
Le constat est terrible et très inquiétant. Plus de trois cents orateurs issus de tous les continents se sont relayés durant ce premier forum pour dénoncer par leurs interventions, la stagnation, voire le recul des droits fondamentaux garantis par la charte universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies. Une fois encore, et inexorablement, ces témoins de la détresse des populations les plus vulnérables ont interpellé les États sur leurs devoirs de protection, de sécurité et de respect de la dignité humaine dans leurs pays et territoires.
La marginalisation et le déni des Droits des Personnes d’Ascendance Africaine sont monnaies courantes quel que soit leur lieu de vie. Le constat d’une aggravation significative des exactions et des crimes que subissent ces populations est unanime parmi l’ensemble des participants de ce forum. L’impunité pour les auteurs des délits et des crimes commis envers les jeunes filles et les femmes est très préoccupant actuellement. Particulièrement dans le contexte de la Covid et des dérives d’insécurité que cette pandémie a engendrées pour les plus fragiles en situation de vulnérabilité.
La Décennie des Personnes d’Ascendances Africaine touche bientôt à sa fin en 2024.
L’urgence d’une action rapide et concertée de la part de tous les acteurs s’avère cruciale. Les questions abordées et débattues lors de ce premier forum sont le reflet de cette préoccupation :
- Élaboration de politiques futures pour les Personnes d’Ascendances Africaine
- Développement durable : le cas de la justice climatique
- Développement durable : le cas de la justice réparatrice
- Égalité pour toutes les personnes d’ascendances africaine
- Conclusions préliminaires et recommandations de ce premier Forum Permanent des Personnes d’Ascendance Africaine
La forte et exceptionnelle mobilisation de la société civile est une réponse qui atteste de la volonté et la détermination de celle-ci à être un acteur incontournable dans les décisions et les programmes mis en œuvre par les Nations-Unies pour le respect des Droits Universels des Personnes d’Ascendance Africaine.
L’ONG Ascendances a insisté dans sa déclaration lors de la journée de clôture de ce forum permanent des Personnes d’Ascendance Africaine sur la nécessité de la présence des représentants de la société civile au sein des comités de travail des Droits de l’Homme des Nations-Unies et ce, afin d’agir concrètement et positivement sur le quotidien et le devenir de ces populations trop souvent inaudibles au niveau national et international. Beaucoup trop de chantiers sont restés inachevés lors de cette décennie. C’est pour cette raison, et de manière unanime, que l’ensemble des participants a demandé au rapporteur de ce Forum d’inscrire dans son rapport final la sollicitation d’une prolongation de la Décennie des Personnes d’Ascendance Africaine.
Les droits à l’éducation, à la santé, à la sécurité et au respect de la dignité humaine sont inaliénables.
Cela nécessite l’engagement de chacun d’entre-nous.